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Bhani, et les magistrats placés sous ses ordres, gémirent de voir le peuple sans roi. S'étant concertés ensemble, ils plaçèrent sur le trône son frère cadet Çîlâditya. Le roi, dirent-ils, est doué d'une belle figure et d'une taille imposante, et ses talents militaires ne connaissent point de bornes. . . Bientôt il pourra laver les injures de son frère aîné, et se rendre maître de l'Inde entière . . . Sur ces entrefaites, le prince fit cesser les armements et serrer, dans l'arsenal, les épées et les lances, puis il s'appliqua avec zèle aux actes qui produisent le bonheur." (pp. 111, 112.)

Speaking of the grand assemblage at Prayág (Allahábád), Huen-Thsang relates :—

1

"Les rois des dix-huit royaumes partirent aussi à la suite du roi Çîlâditya. Le roi Çîlâditya établit sa tente sur le rivage nord du Gange; le roi de l'Inde méridionale, Dhrouvapatou, établit la sienne à l'ouest du confluent des deux fleuves. Le roi Koumára 2 fit placer sa tente au sud de la rivière Yamouna. . . . . Le lendemain matin, les corps d'armée du roi Çìlâditya et du roi Koumâra, montés sur des vaisseaux; et celui du roi Dhrouvapatou, monté sur des éléphants, se disposèrent," etc.

The ceremonies gone through on the occasion are interesting in the religious aspect:

...

'Le premier jour, . . . on installa la statue du Bouddha . . . Le second jour, on y plaça la statue du Dieu-soleil (Aditya). . . Le troisième jour, on y plaça la statue du Dieu suprême (Içvara) 3. . . La cinquième fois, on fit des distributions aux Brâhmanes; elles durèrent vingt jours.' 4

At p. 212, one of the predecessors of Síláditya in Magadha is indicated as bearing the name of Poûrṇavarma; and after some further irrelevant matter, we are informed: 'A la fin de la période Yong-hoeï (650), le roi Çîlâditya mourut.' There are numerous incidental observations scattered through Huen Thsang's journal, beyond those quoted at large, which indicate pretty decisively that Síláditya was in effect the paramount sovereign of India in his day. Among these may be cited his possessing himself of the relic so highly prized and regarded by the people of Kashmír, in defiance of their craft in concealing it, and, we must suppose, in direct opposition to the wish of the king. His exclusive use of the Imperial kettle-drums equally

6

1 [Elsewhere mentioned as 'dix-huit rois de l'Inde centrale.' (p. 242.)]

2 [Designated at p. 233 as 'roi de l'Inde orientale.'

3To shew further how little of exclusive Buddhists these kings were, it may be noted that Síláditya, on a state occasion, appears sous le costume d'Indra; le roi Koumâra.. sous le costume de Brahmâ.' (p. 243.)]

5

[At p. 78 we are told of a Brahman custodian of the bones of Buddha.]
[p. 251.]

Â

6 **Il se faisait précéder de cent tambours de métal sur lesquels on frappait un coup à chaque pas ... Le roi Çîlâditya jouissait seul de ce privilége, et ne permettait pas aux autres rois de l'imiter.' (p. 228).]

points out his exalted position: and finally, the passports1 he issues for the Chinese pilgrims' return-journey testify the estimation in which he must have been held by the neighbouring sovereigns.

At p. 202, mention is made of the country of Maháráshtra, whose king is stated to be of the Kshatriya caste,2 and whose troops were celebrated for their valour and equipment. The journal then proceeds to add :

'Le roi Çîlâditya se vantait de sa science militaire, de la renommée de ses généraux, et il marchait lui-même à la tête de ses troupes; mais il ne put jamais les dompter ni les tenir en respect. Les hommes de ce royaume sont les seuls qui n'aient point plié sous ses lois. Quoiqu'il se soit mis à la tête de toutes les troupes des cinq Indes, et ait appelé sous ses drapeaux les plus braves généraux de tous les états, qu'il mène lui-même au combat, il n'a pas encore réussi a triompher de leur résistance.' P. 416.

Leaving Maháráshtra, Huen Thsang is described as

...

3

'Se dirigeant au nord-est, il fit environ mille li, passa la rivière Naï-mo-t❜o (la Narmmadâ) et arriva au royaume de Po-tou kie-tchen-p'o (Baroukatch'êvaBaroche.) De là, marchant encore au nord-ouest, il fit deux mille li et arriva au royaume de Mo-la-p'o (Málva). Suivant la tradition, le trône était occupé, il y a soixante ans, par un roi nommé Kiaï-ji (Çílâditya,) 3 . . . . pendant les cinquante ans qu'il resta sur le trône, etc. . . . De là, il fit de deux mille quatre cents à deux mille cinq cents li au nord-ouest, et arriva au royaume de O-tch'a-li (Atali ?) . . ... De là, il fit encore trois cents li au nord-ouest, et arriva au royaume de Kitch'a (Kița). (Ce pays est soumis au royaume de Málva: Siyuki xi. 16.) De là, il fit mille li au nord, et arriva au royaume de Fa-la-pi (Vallabhi): la capitale peut avoir trente li (trois lieues) de circonférence. Le roi actuel est de la race des Tsa-ti-li (Kchatriyas); il est le gendre de Chi-lo-'o-tie-to (Çîlâditya) roi de Kie-jo-kio-che (Kanyâ-koubdja); son nom est Tou-lou-p'o-po-t'o (Dhrouvapatou).'

The original (Si-yu-ki, xi. 17) enters somewhat more into detail in regard to this kingdom and its monarch: the former is described as thickly populated,

'et le peuple est riche et heureux. Il y a plus de cent familles dont la fortune s'élève à un million (d'onces d'argent). . Les rois actuels sont de la race des Kchatriyas. Tous sont les neveux de Çîlâditya, roi de Málva. Maintenant, le fils de C'îlâditya, roi de Kanyâ-Koubdja, a un gendre nommé Dhrouvapatou. Celui-ci

[Il écrivit des lettres sur des pièces de coton blanc, et, les ayant cachetées avec de la cire rouge, il ordonna de présenter ces lettres dans tous les royaumes ou il

passerait,' etc. (p. 260.)].

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2 [Named Pou lo-ki-che' (Porakeça?) p. 416.]

3 Il ne faut pas confondre ce roi avec Çîlâditya, roi de Kanyâ-Koubdja, qui était contemporain de notre voyageur.'-S.J.

[I do not attach any value to the supposed identification of this Dhruva-Bhatta with the Dhruva-Sena of the inscriptions: Jour. As. Soc. Beng.', v., 687. 'Ariana Antiqua,' 408.-E.T.]

...

est d'un naturel vif et emporté, et il est doué d'une intelligence faible et bornée. (p. 370.)... De là, il fit sept cents li au nord-ouest, et arriva au royaume de 'O-nant'o-pou-lo (Ananda-poura) (ce pays dépend du royaume de Málva). De là, il fit cinq cents li au nord-ouest, et arriva au royaume de Sou-la-tch'a (Sourâchtra). Ce royaume a environ quatre mille li de tour; la circonférence de la capitale est de trente li. Du côté de l'ouest, ce royaume touche à la rivière Mahî. Sa population est trés-nombreuse, et toutes les familles vivent dans l' abondance. . . . Comme ce royaume se trouve sur le chemin de la mer occidentale, touts les habitants en retirent de grands avantages, et font du commerce leur principale occupation. (Il est soumis au royaume de Falápi,-Siyuki x. 18). De là, il fit dix-huit cent li au nord-est, et arriva au royaume de Kiu-tche-lo (Gourdjara). Ce royaume a cinq mille li de tour. La capitale, appelée Pi-lo-mo-lo (Vîramâla ?) a trente li de circonférence. (Le roi est de la caste des Kchatriyas: Siyuki, xi., 18). Ensuite, il fit deux mille huit cents li au sud-est, et arriva au royaume de Ou-che-yen-na (Oudjayana). (Le roi est de la race des Brahmanes: Siyuki, xi. 18.) De là, il fit neuf cents li au nord-est, et arriva au royaume de Mo-hi-chi-fa-lo-pou-lo (Mahêçvarapoura). (Le roi descend d'une famille de Brâhmanes.) De là, tournant à l'ouest, il revint au royaume de Sou-la-tch'a.'1

As a conclusion to this series of extracts and to put my readers in possession of the statements of Al Birúní in all their integrity, I append the French translation of all his observations on the Gupta era, inserting likewise the original Arabic of the most important passage.

'On emploie ordinairement les ères de Sri-Harcha, de Vikramaditya, de Saca, de Ballaba, et des Gouptas. . . . L'ère de Saca, nommée par les Indiens 'Saca-kâla,' est postérieure à celle de Vikramaditya, de 135 ans. Saca est le nom d'un prince qui a régné sur les contrées situées entre l'Indus et la mer. Sa résidence était placée au centre de l'empire, dans la contrée nommée Aryavartha . . . . Vikramaditya marcha

1

[Since these notes have been set up in type, I have had an opportunity of perusing M. Julien's new publication, entitled, Mémoires sur les Contrées Occidentales, traduits du Sanskrit en Chinois, en l' an 648; par Hiouen-Thsang,' (vol. i. Paris, 1857). This work, though entering into more voluminous detail regarding the question of the Buddhist faith and the credulity of its votaries, contributes far less ample information in its historical references, than the previous publication from which my extracts are taken.

Huen-Thsang notices several of Asoka's and other Láts, sur le sommet de laquelle on a sculpté l'image d'un lion. Sur les côtés, on a gravé l'histoire du Nirvâna (de Krakoutchtchanda). Cette colonne a été construit par le roi Açôka' (p. 315, 316, 346; Benares, 354; Sarnath, 355; Vaiçali, 387: etc.); and again, near Kousinagara, 'on a élevé, en face, une colonne en pierre pour rappeler les circonstances du Nirvâna de Jou-laï. Elle porte, il est vrai, une inscription, mais on n'y a pas écrit le jour ni le mois de cet évènement.' (p. 334).

From this it is clear that either the Sramanas of Huen Thsang's time could not, or did not find it convenient to read the ancient inscriptions of Asoka.

The new text rectifies the imperfect identification afforded by the former version in regard to the succession to the throne of Kanauj: it now seems that Rájavarddhana was the monarch slain by Sasánka (p. 248); and that Harsha-varddhana 'accepta alors l'héritage de la royauté, se désigna lui-même par le nom de prince royal (Koumára-râdja) et prit le titre de Cîlâditya.' (p. 251).]

contre lui, mit son armée en déroute, et le tua sur le territoire de Korour, situé entre Moultan et le château de Louny. Cette époque devint célèbre, à cause de la joie que les peuples ressentirent de la mort de Saca, et on la choisit pour ère principalement chez les astronomes.

و اما تاريخ بلب وهو صاحب مدينة بلبه وهي جنوبية عن تاريخ مدينة انهلواره بقريب من ثلثين جوزن فان اوله متاخر عن مستعملوه يضعون شككال و شق بمائتي واحدي واربعين سنة الخمسة فبقي تاريخ بلب و مربع وينقصون منه مجموع مكعب السنة و خبره آت في موضعه و اما كوبت كال فكان كما قيل قوما اشرارا اقوياء فلما انقرضوا ارخ بهم و كان بلب كان اخيرهم فان اول تاريخهم ايضا متاخر عن شككال ۲۴۱

Ballaba, qui a donné aussi son nom à une ère, était prince de la ville de Ballaba, au midi de Anhalouara, à environ trente yodjanas de distance. L'ère de Ballaba est postérieure à celle de Saca de, 241 ans. Pour s'en servir, on pose l'ère de Saca, et l'on en ôte à la fois le cube de 6 (216) et le carré de 5 (25). Ce qui reste est l'ère de Ballaba. Il sera question de cette ère en son lieu. Quant au Goupta-kâla (ère des Gouptas), ou entend par le mot Goupta des gens qui, dit-on, étaient méchants et puissants; et l'ère qui porte leur nom est l'époque de leur extermination. Apparemment, Ballaba suivit immédiatement les Gouptas; car l'ère des Gouptas commence aussi l'an 241 de l'ère de Saca. . . . D'après cela, en s'en tenant à l'an 400 de l'ère de Zezderdjed, on se trouve sous l'année 1488 de l'ère de Sri-Harscha, l'an 1088 de l'ère de Vikramaditya, l'an 953 de l'ère de Saca, l'an 712 de l'ère de Ballaba et celle des Gouptas.

Déjà je me suis excusé sur l'imperfection de ce qui est dit ici, et j'ai averti que les résultats que je présente offraient quelque incertitude, vu les nombres qui excèdent celui de cent. Je ferai remarquer de plus que j'ai vu les Indiens, lorsqu'ils veulent marquer l'année de la prise de Soumenat (par Mahmoud le Ghaznévide), évènement qui eut lieu l'an 416 de l'hégire (=Janvier 1026 de J.C.), et l'an 947 de l'ère de Saca, je les ai vus écrire 242; puis, au-dessous 606; puis encore au-dessous, 99; enfin additionner le tout ensemble; ce qui donne l'ère de Saca. Ou peut induire de là que le nombre 242 indique les années qui précèdent l'époque où les Indiens commencèrent à se servir d'un cycle de cent, et que cet usage commença avec l'ère des Gouptas. D'aprés cela, le nombre 606 indiquerait les samvatsaras de cent complets, ce qui porterait chaque samvatsara à 101. Quant au nombre 99, ce seraient les années qui se sont écoulées du samvatsara non encore révolu. C'est ce qui est en effet. J'ai trouvé la confirmation et l'éclaircissement de cela dans les tables astronomiques de Durlab le moultanien; on y lit; 'Ecris 848 et ajoute le Loka-kâla, c'est-à-dire le comput du vulgaire; le produit marquera l'année de l'ère de Saca.' En effet, si nous écrivons l'année de l'ère de Saca qui correspond à l'année actuelle, et qui est l'année 953, et que nous retranchions de ce nombre la quantité 848, il restera 105 pour le Loka-kâla, et l'année de la ruine de Soumenat tombera sur le nombre 98.' Journal Asiatique, 4-me. série, tom. iv. (1844).

Having exhausted the somewhat voluminous but inconclusive documentary evidence bearing on the domination of the Guptas, I will briefly recapitulate the various arguments advanced for the determination of their era, which is probably of more real importance towards the justification of the subordinate periods of Indian history than any other epoch in the unrecorded annals of that land.

To Prinsep, it will be seen, is due the credit of having first proved "the Indo-Scythic paternity of the Kanauj [Gupta] coinage," (Art. x., Nov., 1835,) which he more explicitly developed in his paper on "The Transition from the Mithraic or Indo-Seythian coinage to the Hindú series," (Art. xiii., Oct., 1836.)

Prof. Wilson, in his 'Ariana Antiqua,' (p. 418,) concurred in these identifications, giving even greater emphasis to the value of the 'evidence that the coins of the Gupta princes succeeded immediately to those of the Mithraic princes.'

Prinsep's conclusions with regard to the absolute date of these coins were modified, from time to time, with the advance of his knowledge, the details of which may be gathered from the essays here reprinted. Prof. Wilson, writing in 1840, avoided the expression of any very decisive opinion as to the epoch to which these issues should be attributed; and, though he was disposed to restrict the most modern period. . . to the 7th or 8th century,' he was prepared, on the other hand, to admit a possible antiquity reaching to 'the 2nd or 3rd century of our era.' ('Ariana Antiqua' pp. 417-8-9).

In the year 1848, having occasion to investigate the probable date of the Sáh kings of Saurashtra ('Jour. Roy. As. Soc.', xii., 1.), I was led to advert to that of the Guptas, which necessarily bore an important relation to the period of a race to whose dominions the latter dynasty succeeded. In considering this collateral branch of my subject, I was led to conclude that the dates occurring in the Gupta inscriptions might with propriety be referred to the Saka Samvat, and that the San 93' of the

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